Gardant en mémoire un passé pas si lointain de pauvreté, les bretons restent sensibles aux difficultés des plus faibles. Le choc de la Covid 19 oblige à plus de solidarité et à une plus grande convergence des politiques régionales et des actions menées par les acteurs publics et associatifs en Bretagne. Nous conduirons un vrai plan breton de refus de la misère et des discriminations.
8 réponses
il y a 2 ans un directeur de l’IFOP écrivait « l’archipel français » où il décrivait chiffres à l’appui l’éclatement et la division de la société française. En Bretagne la situation apparait différente : moins de très riches , moins de très pauvres, moins de votes d’extreme droite , une culture du collectif, . Le ciment de cette meilleure cohésion sociale c’est essentiellement le milieu associatif qui décline au quotidien la solidarité , l’inclusion, l’échange.
Les valeurs de la république en s’incarnent pas au Panthéon mais dans ce tissus social qui apparait si important en période de crise .
Ce ferment social est un élément de notre patrimoine commun. le région doit apporter un soutien plus marqué aux initiatives de terrain qui œuvrent dans ce sens.
Bonjour Jean-Pol,
Merci pour ces observations parfaitement exactes.
Cependant, aujourd’hui, en Bretagne comme dans toute la France, on assiste à une explosion de la pauvreté, du fait de la crise sanitaire (comme en témoignent plusieurs associations, la Fondation Abbé Pierre, la presse, les témoignages divers, à Brest, Vannes,…). Mais il est anormal qu’on ne dispose pas de données pour la Bretagne! (les données INSEE paraissent trop décalées dans le temps):
Le public touché: les emplois précaires (intérim, CDD, saisonniers,…), les jeunes, les étudiants, les mères célibataires qui ont du arrêter de travailler au printemps et qui n’ont pas retrouvé de travail, les intermittents du spectacle, un certain nombre d’indépendants,…..
Parmi les principaux problèmes, on observe la montée de l’insécurité alimentaire
Il y a des témoignages sur la montée de la détresse et des actes de désespoir dans les quartiers de Brest
Les dispositifs en place s’avèrent largement insuffisants selon les témoignages.
Comme l’a dit Daniel Cueff lors de l’annonce officielle de la candidature le 22 janvier à Roscoff, une des décisions importantes sera de lancer un Plan régional contre la pauvreté
Et pourquoi pas imaginer en sortie de crise COVID un plan d’accompagnement des entreprises « capitalistiques traditionnelles » vers de nouveaux statuts Economie Sociale et Solidaire qui justifieraient l’octroi d’aides publiques pour leur sauvetage, et associerait leurs salariés ou acteurs breton.ne.s locaux à leur reprise ?
La création de logements étudiants à proximité des écoles et des universités avec des parcs , des terrains de sport à proximité et bien évidemment un loyer très modique . mais aussi un revenu minimum pour les étudiants à 18 ans 600 ou 650 euros avec des conditionnalités de présence aux cours et une obligation de réussite à savoir ne pas redoubler!
Ce revenu pour les personnes en situation précaire pourrait se nommer revenu minimum aussi à savoir mensuellement une somme digne d’un pays qui se dit riche !! elle pourrait avoisiner les 1200 euros se substituer au RSA et à la prime de précarité : et aurait l’avantage d’être versée par un seul organisme! Pour lutter contre la précarité ne pas oublier les hébergements d’urgence et pas seulement dans les villes de Brest , Lorient, … penser aux villes de nos campagnes!! un hébergement certes pour les femmes , enfants et autres victimes de violences, mais aussi pour les demandeurs d’asile afin de les accueillir dans des conditions d’humanité!
l’accès à une alimentation saine, sans injonctions culpabilisantes mais avec des cantines bio, des contrats entre quartiers et paysans proches (« Cabas des champs »), des jardins partagés, tout cela dans le cadre de « Plans locaux d’alimentation » impulsés, coordonnés et soutenus financièrement par la région Bretagne, dans le vent de sa transition agricole.
Des logements solidaires et de mixité en âge pouvant préserver le maintien à domicile quand c’est possible ou des résidences solidaires avec pièces de vie communes et espaces mutualisés. les Ehpad ne correspondent pas à tout le monde. Et les logements partagés intergénérationnels peuvent à la fois sortir les jeunes de la pauvreté ( logements gratuits contre participation vie du lieu ) et permettent de belles rencontres et moments de partage.
Au sortir de la crise sanitaire, il faudra RACCROCHER la jeunesse, à qui on a demandé un lourd tribut pour protéger les séniors.
je vois trois axes concrets :
Garantir une première expérience de travail
Former sur les emplois qui peinent à trouver des candidats
faciliter la location , dans une région où le tourisme pousse le marché immobilier à la hausse
Ce ne sont pas des compétences directes de la région sauf la formation professionnelle.
Néanmoins une Bretagne digne de ce nom peut fédérer les entreprises et les collectivités dans un grand plan de raccrochage de la génération Covid
J’aime la proposition de Daniel, sur le refus de la misère. En tant que fonctionnaire d’état, après un accident de la vie (divorce) j’ai été quels temps SDF et oui et je connais aussi ce que de vivre avec 350 euros par mois comme, nos amis paysans qui par le fruit de leur travail ne dégagent pas de salaire pour vivre dignement.
Ma proposition que nos amis paysans emploient ces personnes en difficulté à les aider à désherber mécaniquement au lieu d’employer des pesticides et les heures effectuées pourraient être prise en charge par la région, il y a la PAC pourquoi ne va inventer la PAB politique agricole Bretonne